La Base des Eléments initiaux

L’enjeu de l’annotation réalisée dans le corpus EIOMSIT est :

1) LES UNITES TRAITEES

a) les propositions :

b) Les sujets:

Les informations attachées au sujet sont les suivantes :

Remarque sur les expansions : les adjectifs, les compléments de nom et les relatives restrictives ne sont pas traités comme des expansions, ils font partie du noyau :

les relatives non restrictives et les appositions sont traitées comme des expansions (en italiques infra): Formellement, les sujets apparaissent en gras. Et dans ce document, l'expansion est en italique.

c) Les verbes

Les verbes ne sont annotés que s’ils sont en position initiale.

On distingue 2 cas :

Cas particuliers : structures traitées comme une seule proposition : -> Comme le souligne Paul D. est un EI.

2) CLASSEMENT DES ELEMENTS INITIAUX (EI)

Rappel : tous les types d’éléments précédant le sujet (ou le verbe si le sujet est postverbal) sont pris en considération

2.1. explication préalable

Dénombrement des EI :

Pour éviter une interprétation trop subjective (sémantisme convergent ou non) et l’appui sur le critère peu fiable de la ponctuation, on a décidé de segmenter le plus possible, y compris quand on a une juxtaposition ou coordination de syntagmes relevant d’une même catégorie sémantique, et non séparés par une virgule.

Chacune des lignes ci-dessous contient 2 EI :

Cas spécifique de ‘et’ :

Lorsque ‘et’ coordonne un élément, c’est-à-dire qu’il n’est pas en tête de proposition, il est inclus dans l’élément qu’il coordonne, et ne constitue pas un EI. Dans les exemples ci-dessous, les limites de EI sont matérialisées par des crochets (ouvrant "[" et fermant "]").

Exemple avec 1 EI:

Exemples avec 2 EI: -> "et heureux d’être en vacances" compte pour un seul EI

Nature du classement :

a) Le classement des EI qui a été adopté relève de différentes dimensions, principalement syntaxique et sémantique :

Il apparaît en effet que les compléments dits circonstanciels, par exemple, ont un fonctionnement différent selon leur sémantisme (manière, spatio-temporel,...) au regard de la position initiale, de leur combinaison et des caractéristiques du sujet. De même pour certains éléments « périphériques » (connecteurs, prédications secondes) . [à développer]

b) il est par ailleurs prévu un classement morpho-syntaxique :

ADVerbe (et loc adverbiale), SyntagmeNominal(Prep.), SyntagmeAdjectival, SUBordonnée, PROPosition INFinitive, PROPosition PARTicpe passé/présent.

c) Il est en outre prévu, dans le cadre des études individuelles, un classement pragmatico-informationnel :

introducteur de cadre, repère, topique, topique anticipé (construction ‘topic promotion’ : Paul, il n’a toujours pas téléphoné), ‘setting’.

Critères linguistiquement pertinents pour les éléments initiaux:

2.2. CLASSEMENT DES EI

A) ELEMENTS LOGICO-PRAGMATIQUES AVEC FONCTION CONNECTRICE

Aa) Connecteurs (en jaune)

Ab) Apostrophes/interpellations du type phatique (en jaune)

Ces éléments assurent une connexion avec l’interlocuteur

B)COMMENTAIRE ENONCIATIF (orange)

Ils dénotent l’attitude du locuteur vis-àvis de l’énoncé ou de l’énonciation

Remarque : La distinction opérée entre A (éléments logico-pragmatiques avec fonction connectrice) et B (commentaire énonciatif) s’appuie sur celle proposée par Nølke (1994). Pour le classement des adverbiaux « contextuels » (non spatio-temporels), Nølke retient 2 paramètres

On arrive ainsi à 4 classes :
énonciation énoncé
- textuel case 1 case 2
franchement heureusement
entre nous peut-être
+ textuelcase 3case 4
autrement dit donc
(????) pourtant

Selon Nølke, une unité ne peut entrer dans 1 et 2. la distinction est moins nette pour 3 et 4 (qui incluent les connecteurs). Il propose du coup de réduire les 4 cases à 3 cases : ADV :

– texteénonciation
énoncé
- + texteconnecteurs

Il parle de connecteurs, d’adverbiaux d'énonciation, et d’adverbiaux d'énoncé. La différence entre les trois adverbiaux est que la fonction de connexion est première chez les connecteurs et qu’elle est seconde chez les adverbiaux d'énonciation et d'énoncé.

C) ELEMENTS EXPRIMANT UNE RELATION LOGIQUE (en rose)

Dans les exemples, seuls sont surlignés les EI concernés

Cause:

Remarque : ‘Avec les événements de 1848’ a une valeur de base temporelle. Mais c’est ici la valeur causale qui s’impose. L’hésitation entre valeur temporelle et causale n’est pas rare : on choisit la valeur qui s’impose dans le contexte.

Hypothèse/condition :

But /conséquence

Comparaison /conformité

Opposition / concession

Remarque : ‘alors que la loi de séparation avait, au moins en partie, l’intention de brimer l’Eglise’ a une valeur de base temporelle. Mais c’est ici la valeur d’opposition qui s’impose. L’hésitation entre valeur temporelle et d’opposition n’est pas rare : on choisit la valeur qui s’impose dans le contexte.

Additif

Distinction formelle et fonctionnelle entre les catégories A et C :

D)PREDICATIONS SECONDES : (en rouge)

Elles sont de différents types : apposition nominale, participe passé, adjectif (plus rarement : participe présent, gérondif)

Souvent, les participe-présents ou gérondif ont une valeur causale, ils sont alors classés en C :

La coréférence avec le sujet de la phrase d’accueil n’est pas systématique :

E) ELEMENTS « DETACHES »(en bleu-vert)

On met ailleurs (en H) les éléments introduits par un marqueur de topicalisation (quant à, en ce qui concerne…), qu’il y ait ou non coréférence ultérieure dans la proposition.

On garde les éléments non introduits, avec ou sans reprise pronominale

F) COMPLEMENTS ESSENTIELS : (en gris)

G) ADVERBIAUX (« circonstanciels »)

Ils définissent les limites représentationnelles des univers de discours

Ga) Eléments spatiaux « concrets » et temporels (en vert brillant)

Dans les exemples, seuls sont surlignés les EI concernés.

Gb) Eléments spatiaux « abstraits »(en turquoise)

Dans les exemples, seuls sont surlignés les EI concernés.

dont les exemples de quantification notionnelle La limite entre spatiaux concrets et spatiaux abstraits n’est pas toujours facile à établir. La distinction entre spatiaux et temporels se fera, si nécessaire, dans le cadre des études individuelles.

Gc)Complément Manière (en marron clair)

Dans les exemples, seuls sont surlignés les EI concernés.

H)ELEMENT CHAMP ‘THEMATIQUE’/NOTIONNEL (en bleu)

Il est introduit par un marqueur de topicalisation :

Dans les exemples ci-dessus, seuls sont surlignés les EI concernés.

I) SOURCE D’ENONCIATION / POINT DEVUE (en vert)

Dans les exemples, seuls sont surlignés les EI concernés.

TRAITEMENT DES ORGANISATEURS TEXTUELS : d’une part, d’autre part, dans un premier chapitre,…

La définition est difficile : « ce qui fait série, ce qui laisse attendre une série »

On distingue 2 types d’organisateurs textuels :

Rappel : c’est une catégorie « orthogonale » aux autres : c'est-à-dire qu'on indique dans un champ spécifique si un "élément initial" est "organisateur textuel". Ce qui en terme d'arborescence se traduit ainsi :

Le champ organisateur textuel a 3 valeurs possibles :

"non organisateur textuel" est la valeur par défaut de ce champ.

2.3 Pour résumer ...

Les propriétés renseignées pour les EI sont :

Formellement, les EI sont surlignées. A une couleur correspond une catégorie.